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Coaching de vie : Trouver le bon niveau de communication entre le coaché et le coach

Je suis ravie de prêter une nouvelle fois ma plume à un des partenaire du Carnet de Milie,

Armel-Jean Salaun. Bonne lecture.




Dans le cadre d’un coaching de vie, le coach doit aider une personne à trouver en elle-même les ressources nécessaires pour surmonter un problème identifié. Cela nécessite notamment une grande qualité d’écoute et de l’empathie.


Mais le coach ne doit pas se positionner comme un sauveur ou un « gourou » qui apporte des solutions toutes faites. Et le coaché ne doit pas attendre une telle attitude de son coach.

C’est bien l’un des nombreux pièges qui peut se présenter sous de nombreuses facettes, conscientes ou non.


Dans nombre de cas rencontrés lors de mes séances, mes coachés se ressentent comme victimes d’une situation ou d’une personne et attendent de ma part un conseil ou un avis pour sortir d’un contexte néfaste.

Cette situation a été modélisée par Stephen Karpman en 1968 sous la forme d’un « Triangle Dramatique » mettant en évidence un scénario relationnel entre 3 personnes, qui est archi présent dans le jeu de la communication et de la manipulation, qu’elle soit consciente ou pas !



Explications


Il est intéressant de noter la position supérieure des rôles de persécuteur et de sauveteur, indiquant un pouvoir de domination « apparente « sur la victime.

Le Triangle Dramatique met en scène trois rôles ; il stipule que des acteurs peuvent non seulement régulièrement changer de rôles mais, de manière surprenante, ils peuvent en assumer plusieurs à la fois.

La Victime attire le sauveur qui veut la sauver. C’est donc un rôle de choix pour attirer l’attention sur soi quand on sait bien en jouer. C’est un rôle qui appelle quelqu’un à être persécuteur, une attente qui sera remplie ou non par l’entourage. La position de la victime est « Pauvre de moi ! ». La victime se sent victimisée, opprimée, impuissante, sans espoir, honteuse et semble incapable de prendre des décisions, de résoudre des problèmes, de prendre plaisir à la vie ou d’obtenir des idées. La victime, si elle n’est pas persécutée, cherchera un persécuteur et également un sauveur qui sauvera la situation, mais perpétuera également les sentiments négatifs de la victime.


Le Persécuteur agit sur la victime. Il peut ne pas être une personne : par exemple, ce peut être la maladie ou l'alcool l'élément qui contribue à ce que la victime se place dans cette position.

Le persécuteur insiste : « Tout est votre faute. » Le persécuteur contrôle, blâme, critique, oppresse, est en colère, fait preuve d’autorité, est rigide et supérieur.

Le Sauveur a un rôle très gratifiant d'un point de vue narcissique, mais qui place l'autre en incapacité. Il attend un persécuteur pour justifier son existence et une victime à sauver. La ligne du sauveur est « Laissez-moi vous aider ». Cependant, son sauvetage a des effets négatifs : il garde la victime dépendante et donne à la victime la permission d’échouer.

Par extension, les rôles du Triangle de Karpman peuvent aussi faire référence à des personnes qui semblent rechercher ces positions de façon régulière, même si leur motivation est inconsciente. Ce sont alors des rôles récurrents dont les enjeux psychologiques voire existentiels dépassent largement le cadre d'un incident fortuit ou d'une situation exceptionnelle.

Le coaché peut prendre le rôle de la victime et mettre en jeu ce pouvoir interactif particulier qui est propre à cette position basse. Mais attention de ne pas se tromper car, en approche systémique, la position basse peut être la plus forte : sans une victime, les deux autres rôles n’ont aucune raison de se rencontrer ! Ils perdent véritablement leur sens. Et la victime peut être le maître de jeu, aux dépends du coach de vie.

Ainsi, dans le cadre d’un coaching, ce Triangle Dramatique peut prendre tout son sens.


Les enjeux de cette situation


Si le coach se met en positon de sauveur (si fréquent chez les gens qui veulent aider les autres), seul son égo sera flatté et le coaché ne cherchera pas ses propres solutions.

Si le coach, au contraire, se met en position de persécuteur ou de moralisateur, il prend le risque de laisser son client dans une positon de victime qui sera un échec de la demande de coaching et donc du changement demandé.

C’est le piège principal dans le lequel il ne faut tomber, car la base du coaching est de faire sortir le coaché de sa zone de confort, même si ce dernier fait tout son possible pour ne pas en sortir, tout en disant qu’il est prêt à tout pour changer !

Le coach doit vérifier à maintes reprises que l’objectif défini initialement ensemble est bien toujours présent dans l’esprit du coaché, qu’il sera la preuve du changement et donc de l’amélioration de vie.



Conclusion


Le coach doit entretenir en permanence sa position META, c’est à dire la bonne distance de discernement, ce qui n’exclut pas -au contraire- une bonne empathie.

Cela nécessite une bonne expérience de la clinique et de la psychologie, car cela permet de mieux comprendre et surtout de mieux gérer ce qui se passe !


Merci à toi Armel pour cet article très intéressant et j’espère très prochainement te prêter à nouveau ma plume. Armel et moi-même serions ravie d’échanger avec vous dans les commentaires.

Belle journée,

Milie



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